Les résultats du premier trimestre 2025 indiquent que les prix continuent d'augmenter sur le marché belge de la construction neuve. Les prix des maisons et appartements neufs moyens ont augmenté de 1,38 % et 0,88 % respectivement par rapport au trimestre précédent. Comparativement au premier trimestre de l’année dernière, les prix ont grimpé de 3,59 % (maisons) et de 1,63 % (appartements). L’évolution des prix reste donc dans la tendance haussière qui se dessine à long terme.
En ce qui concerne les appartements neufs, les chiffres trimestriels révèlent des prix pratiquement inchangés en Wallonie (-0,15 %). Il serait toutefois prématuré de voir un changement de tendance dans cet instantané. En glissement annuel, les augmentations de prix en Flandre (+1,61 %), en Wallonie (+1,17 %) et à Bruxelles (+3,13 %) sont remarquablement similaires et affichent clairement une tendance à la hausse.
Les différences régionales sont nettement plus marquées sur le marché des maisons neuves. La Wallonie se profile à nouveau comme le principal moteur des hausses de prix nationales, avec une augmentation de 3,66 % sur une base trimestrielle et de 5,18 % sur une base annuelle. Ces tendances de croissance sont bien plus modérées en Flandre, avec respectivement 1,05 % et 3,33 %.
Une tendance préoccupante se dessine toutefois à plus long terme. Depuis le premier trimestre 2020, les prix des appartements neufs et des maisons neuves ont respectivement augmenté de 23,9 % et 31,3 %. La capacité d’emprunt des ménages n’a augmenté que de 9,9 % au cours de la même période, principalement en raison de la hausse des taux d’intérêt. Afin de mieux comprendre cet impact sur l’accessibilité financière, le Baromètre de la construction neuve s’intéressera plus particulièrement à ce facteur au cours du prochain trimestre.
Tout ceci se traduit par les prix et les évolutions de prix ci-dessous.
Roel Helgers, économiste de marché chez Matexi : « Après une période de stabilisation au dernier trimestre 2024, on observe à nouveau une augmentation des prix de la construction neuve au premier trimestre 2025. Cette hausse traduit un équilibre insuffisant entre l’offre et la demande. Il est donc impératif de suivre de près les évolutions futures du marché. La pénurie de l’offre reste un défi majeur. Le nombre de permis de bâtir délivrés en 2024 a encore diminué de 13,2 % par rapport à 2023. La situation est donc loin d’être optimale et la prudence reste de mise. »
Fabrice Luyckx, analyste de données chez Realo : « Les chiffres montrent une fois de plus que l’immobilier est un marché à deux vitesses, où l’on distingue les biens existants et la construction neuve. Alors que les prix des biens existants se stabilisent depuis quelques années en Belgique, les prix de la construction neuve ne cessent d’augmenter. D’un autre point de vue, cette situation exerce principalement une pression sur l’accessibilité financière et sur l’offre de logements écoénergétiques. »
À propos du Baromètre de la construction neuve
Le Baromètre de la construction neuve collecte de manière objective des données ouvertes provenant d’annonces immobilières en ligne, des pouvoirs publics et d’autres sources en ligne. Cela donne un échantillon substantiel et représentatif de l’ensemble du marché belge de l’immobilier neuf. La méthode académique validée indépendamment qui est utilisée permet de suivre avec davantage de précision l’évolution réelle du prix des maisons et appartements neufs, en tenant compte des changements de caractéristiques des biens dans le temps.
Le Baromètre de la construction neuve suit l’évolution actuelle du prix (hors TVA) d’une maison belge typique, à savoir une maison trois façades de 160 m2 avec trois chambres, une salle de bains et un jardin. Dans le segment des appartements, le bien de référence est un appartement de 95 m2 avec deux chambres et une salle de bains.
Le Baromètre de la construction neuve fonde ses calculs sur les prix demandés actuellement pour l'offre de biens neufs récemment disponibles et peut dès lors suivre de près la situation actuelle et répertorier immédiatement les évolutions en tant qu'indicateur précoce.
