Matexi et Karno construisent le premier réseau de chaleur résidentiel géothermique en Wallonie

Grâce à la géothermie, l'énergie thermique est puisée du sol pour chauffer l'eau et fournir du chauffage à 140 logements. La température constante du sol fait de celui-ci une source d'énergie naturelle et locale. Elle permet également de rafraîchir les habitations durant les périodes estivales. Une fois extraite et amenée à la bonne température à l’aide de pompes à chaleur, l’énergie est distribuée à chaque habitation grâce à un réseau de chaleur, un ensemble de conduites d’eau qui acheminent la chaleur. Ce système bénéficiera tant aux appartements qu'aux maisons dans le quartier Belle Vallée, une première en Wallonie dans un projet immobilier résidentiel. Les tuyaux formeront un réseau de chaleur de près d’un kilomètre de longueur.

Grégory Meys, Co-fondateur de Karno : « Dans une région où la composition du sol est propice à l'énergie géothermique, Matexi et Karno optent pour une solution durable et orientée vers l'avenir. Au quartier Belle Vallée, nous n’extrayerons pas l’énergie du sol par logement individuel, mais y déploierons collectivement la géothermie en construisant un réseau de chaleur dans le sol pour ces 140 logements. »

Solution aux défis énergétiques et climatiques

L’énergie géothermique favorise la construction de quartiers résidentiels sans utiliser d’énergie fossile. Elle est donc respectueuse de l’environnement et performante sur le plan énergétique, sans sacrifier le confort des habitants car les logements sont aussi rafraîchis lors des périodes de fortes chaleurs.

En tant que développeur de quartiers, Matexi s’efforce de rendre les habitations en Belgique plus durables et s’inscrit dans la transition énergétique. 

Renaud Naiken, Business Manager Brabant wallon chez Matexi : « Il est de plus en plus clair que les solutions aux défis énergétiques et climatiques d'aujourd'hui se situent au niveau du quartier. Le quartier offre en effet beaucoup plus de possibilités durables et abordables qu'un logement individuel. Dans le quartier, l’énergie verte peut être partagée à un prix raisonnable. »

Nicolas Layon, Project Developer chez Matexi : « Chaque habitant relié au réseau de chaleur participera à la lutte contre le réchauffement climatique en utilisant une énergie locale décarbonée. Le confort thermique est garanti, notamment via la possibilité de refroidissement en été. Enfin, en combinaison avec des panneaux photovoltaïques et une excellente PEB, la géothermie permettra à chacun de maîtriser ses factures d'énergies. »

Zéro carbone en Wallonie d'ici 2050

Les 140 nouvelles familles du quartier Belle Vallée diminueront de près de 100% leur consommation carbone liée au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire. Pas moins de 6.552 tonnes de carbone seront évitées en 20 ans. Soit l’équivalent de près de 200.000 trajets en voiture réalisés entre Bruxelles et Liège ou 4.000 allers-retours en avion de ligne réalisés entre Bruxelles et New-York. Si l'électricité de la pompe à chaleur est produite à partir de sources renouvelables, le soleil par exemple, ces logements deviendront ainsi neutres en termes de CO₂ pour la production de chaleur et de froid.

Cela est également rendu possible car Matexi a fait le choix d’installer des panneaux photovoltaïques sur chacune des habitations. Karno y implémentera une communauté d’énergie afin de favoriser et rendre l'auto-consommation d'énergie locale et verte encore plus attractive.

Encore peu répandue, la part de la géothermie dans le mix énergétique wallon est amenée à croître aux côtés d’autres énergies renouvelables, pour soutenir les objectifs de la Stratégie “chaleur” et le Plan Air Climat Energie 2030 de la Région. Ce plan l’engage à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre, à doubler les énergies renouvelables d’ici à 2030, à améliorer la qualité de l’air et à réduire la précarité énergétique.

Philippe Henry, Ministre wallon de l’Energie : « Le projet démarré aujourd’hui conjugue 3 éléments indispensables de la décarbonation. Le recours à la géothermie, le pari du réseau de chaleur et la promesse des communautés d’énergie. Un trio gagnant économiquement, socialement et écologiquement. La seule géothermie valorisée aujourd’hui suite à l’appel que nous avons lancé en décembre 2022 est un axe structurant de la décarbonation. Un appel qui permet 33 projets qui représentent un potentiel total de production annuelle de plus de 50 GWh. Comme nous le voyons ici à Jodoigne, cette orientation économique et écologique porte ses fruits. »

Willy Borsus, Vice-Président wallon et Ministre de l’Économie et de l’Aménagement du territoire : « La construction, colonne vertébrale de notre économie régionale, est un secteur en pleine mutation que de nombreux challenges attendent. En effet, ce secteur, créateur de valeur et d’emploi (61.600 emplois et plus de 34.400 entreprises – indépendants compris), fait face à de multiples défis, en termes économiques (matériaux, crise immobilière…), en termes sociaux (pénurie de main d’œuvre et attractivité, accessibilité des logements…), mais aussi environnementaux (gestion des déchets, consommation d’énergie et émissions de CO₂…). La construction doit innover et se réinventer. Un projet comme celui-ci permet de répondre à ces défis, en proposant une production énergétique à faibles émissions de gaz à effet de serre, en diminuant le coût d’approvisionnement de cette énergie pour les occupants et en développant des technologies de pointe. Ce type de projet permet de tester en Wallonie des innovations pour le bâti de demain. »

Jean-Luc Meurice, Bourgmestre de Jodoigne : « Je me suis engagé à ce que la Ville de Jodoigne réduise ses émissions de CO₂ d’au moins 40% d’ici à 2030. Cet objectif peut être atteint grâce à, notamment, une meilleure gestion énergétique et à un recours accru à des sources d’énergies renouvelables. Le deuxième engagement est celui de renforcer la résilience de la commune en s’adaptant aux incidences du changement climatique. Alors quand Matexi a présenté son projet de développer un réseau de chaleur géothermique pour le quartier Belle Vallée, mes collègues du Collège communal et moi-même avons accueilli le projet à bras ouverts. »