Opinions

« Nous sommes une cible facile »

2 octobre 2024

Le mercredi 2 octobre 2024, la journaliste Barbara Debusschere du journal De Morgen a publié une interview de trois promoteurs immobiliers, intitulée « La plupart des gens ne savent pas ou ne comprennent pas ce que font les promoteurs immobiliers ». Elle y a mis en évidence la pertinence sociale qui caractérise notre métier aujourd'hui. Outre Gaëtan Hannecart de Matexi, les promoteurs immobiliers Lorenzo Van Tornhaut et Stefanie Vanden Broucke étaient également interrogés.

Découvrez ci-dessous l'intervention de Gaëtan.

« La perception est qu'il y a des constructions partout et que nous ne faisons qu'aggraver la situation. Mais c'est faux : pendant des décennies, on a construit de manière irréfléchie, malgré une pléthore de décrets et de réglementations. Résultat : nous nous retrouvons avec des constructions linéaires étendues et des embouteillages. Mais ce n'est pas quelque chose que nous souhaitons poursuivre. Bien au contraire.

Dès 1997, notre entreprise a décidé de ne plus miser sur les lotissements. Nous sommes un développeur de quartiers. Nous prévoyons par exemple de l'espace pour un cabinet médical dans un nouveau projet si le quartier en a besoin. La Flandre pourrait être une combinaison de villes bouillonnantes avec des quartiers bien développés et de villages à part entière dans des campagnes verdoyantes.

Mais nous nous trouvons dans une situation inextricable qui nous est imposée, alors que chaque projet est conçu par un architecte et autorisé par les pouvoirs publics. Nous voulons préserver les espaces ouverts, mais la plupart des gens s'opposent à la densification dans leur environnement immédiat. Où les nouveaux ménages doivent-ils s'installer alors ? Sur Mars ? Nous savons qu'environ 300 000 logements supplémentaires devront être bâtis au cours des dix prochaines années. Cela pourrait se faire en ne prenant que 0,37 % de la superficie et en construisant de manière plus dense.

Nous avons besoin d'une vision cohérente de l'aménagement du territoire et d'une politique claire en matière d'affectations et de permis. Londres peut être une source d'inspiration. Il s'agit d'un ensemble de villages accueillants avec de nombreuses places verdoyantes, souvent avec seulement trois à cinq niveaux de construction. Nous devons faire comprendre aux gens que les choses peuvent devenir plus belles, plus vertes, plus sociales et plus agréables chez nous. Ce n'est pas le cas actuellement. Nous avons beaucoup d'expérience pour nourrir cette vision, mais la réputation de notre secteur est si négative que la main que nous tendons est souvent refusée. »

Il y a toujours moyen de faire mieux. Travaillons ensemble afin d'éviter une crise du logement !

Cliquez ici pour lire l'article complet (en néerlandais) sur www.demorgen.be

Nous voulons préserver les espaces ouverts, mais la plupart des gens s'opposent à la densification dans leur environnement immédiat. Où les nouveaux ménages doivent-ils s'installer alors ?

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