L'année 2022 mouvementée a fait trembler plus d'un marché sur ses fondations, mais celles de l'immobilier sont restées debout. Doit-on s'attendre à des répliques en 2023 ? L'immobilier reste-t-il une formule sûre pour les investisseurs ? Nous nous sommes penchés sur l'avenir et avons identifié cinq tendances immobilières.
Sur une petite année, nous sommes entrés dans une toute nouvelle ère immobilière marquée par des coûts de construction et des prix de l'énergie exorbitants et une situation géopolitique instable. Mais malgré ces défis, investir dans l'immobilier reste une option rentable, surtout en raison de la flexibilité au niveau du choix. Alors, comment s'adapter au mieux à la nouvelle réalité ?
L'immobilier neuf durable, en particulier dans et autour des centres urbains, reste un choix sûr. Pourquoi ? L'utilisateur regarde de plus en plus le coût de la vie total, dont l'énergie, par exemple, représente une grande partie. Or l'époque du pétrole et du gaz bon marché appartient définitivement au passé. Tant l'investisseur que l'utilisateur (le locataire) s'intéressent donc davantage à des concepts tels que CPE et QZEN.
Le marché des chambres d'étudiants est lui aussi généralement rentable, bien qu'il y ait des différences d'une ville à l'autre. Pensez à la réglementation spécifique en matière de normes de sécurité, de santé et de qualité. Enfin, on observe une énorme demande pour l'immobilier logistique (neuf). D'une part sous la pression de la croissance de l'e-commerce et de l'optimisation de la chaîne d'approvisionnement, d'autre part en raison de la hausse des coûts de construction et des longs délais de réalisation sur les terrains à bâtir (devenus très rares).
Les villes de taille moyenne et la périphérie des centres urbains offrent un bon équilibre entre rendement locatif et plus-value future. Tournez-vous également vers les « villes de 15 minutes », où toutes les infrastructures essentielles telles que les commerces, les bureaux, les écoles et les établissements de soins se trouvent à quelques pas.
Malgré les chocs encaissés en 2022, la réponse est un grand « oui ». L'immobilier est aujourd'hui plus que jamais un investissement durable et rentable. La hausse des taux d'intérêt et des coûts de construction pousse les gens à louer plus longtemps en vue d'épargner pour acquérir un bien. Ce qui à son tour entraîne une augmentation des loyers. La réduction de la taille des ménages alimente par ailleurs la demande de logements disponibles. L'immobilier reste donc un produit acyclique ainsi qu'un gage de sécurité en période d'incertitude marquée par des tensions géopolitiques et des bourses agitées.
Actuellement, la taxation est basée sur le revenu cadastral (RC), qui est souvent inférieur aux loyers réellement perçus. Une imposition de ces derniers – diminués des frais déductibles – suivrait un tarif progressif, en fonction du montant des revenus locatifs. Si cela se concrétisait, investir deviendrait évidemment moins intéressant, avec par conséquent une offre plus faible. Cela peut en outre mener à une augmentation des loyers, étant donné que les investisseurs ont fait leurs calculs avant l'instauration de la nouvelle méthode d'imposition et qu'ils voudront récupérer les coûts supplémentaires.
L'énergie va probablement changer la donne sur le marché immobilier. La différence de prix entre les maisons peu écoénergétiques et leurs homologues QZEN se marque en effet de plus en plus. À plus long terme, nous nous dirigeons vers une fourniture d'énergie collective au niveau des quartiers. L'intégration dans les projets de construction neuve de systèmes d'énergie collectifs exploitables basés sur la géothermie (champ BEO, installation ATES…) et l'essor des ESCO (Energy Service Companies) qui gèrent ces systèmes annoncent une ère nouvelle de solutions durables à un prix abordable.
16 novembre 2022
Qu'est-ce qu'un investisseur peut faire en période d'inflation historique, de hausse des prix de l'énergie et de guerre en Ukraine ? Existe-t-il un placement stable, à l'épreuve de l'inflation et offrant un bon rendement ? Sur le long terme, l'immobilier est la solution incontournable. Compléter votre portefeuille par l'acquisition et la vente/mise en location de logements est par conséquent un bon choix.
16 novembre 2022
Au cours des 10 dernières années, la population belge a augmenté d'environ 570 000 habitants, soit une croissance de 5,2 %. Cette forte croissance démographique a été l'un des principaux moteurs du marché immobilier et de la hausse des prix des biens, avec les faibles taux d'intérêt. Ces derniers ont eu pour effet que la part des propriétaires est restée relativement stable durant la période concernée, malgré la hausse des prix. L'année écoulée a cependant vu les taux augmenter en raison de l'inflation élevée et de la réaction des banques centrales, avec à la clé des prêts hypothécaires plus chers. Néanmoins, la population belge continue de croître, ce qui alimente la demande de biens immobiliers et permet de soutenir le marché. Dans ses perspectives démographiques les plus récentes, le Bureau fédéral du Plan estime que la population belge augmentera de quelque 405 000 habitants durant la période 2021-2030.